lundi 8 juin 2009

J - 5 before wedding !

L'évènement de la semaine, que dis-je, de l'année, c'est mon premier mariage ce samedi. Je suis un peu stressé, je ne sais pas vraiment comment cela se passe, même si on m'a déjà narré des millions de fois la procédure à suivre. J'aimerais en faire plus. Mon pote Robert, véritable critique de mariage et de comportement un tant soit peu égoiste, en est probablement responsable. Il faut toujours que ce soit parfait, et que tout un chacun pense à tout un tout le monde, sans quoi tout un chacun est tout un raté... Bref, je culpabilise de ne rien faire... Vous l'aurez compris, ce n'est pas mon mariage, mais celui de l'un de mes meilleurs amis, si ce n'est le meilleur. Le marié, dit le clown, me ressemble en bien des points... C'est probablement dû à un format maternel similaire : peur de perdre, besoin de construire, profiter de la vie, pas trop se la compliquer... la recherche du bonheur simple par des égoistes de première à qui tout a été donné, mais qui se sont un petit peu battu dans les études par peur de n'arriver à rien. Ce jugement manque probablement de nuances, mais trace une idée générale qui ne se dément pas. Je ne suis pas témoin (je ne le serais d'ailleurs probablement jamais), je ne suis pas de la famille, je ne suis pas prêtre, finalement je ne suis rien dans ce mariage, et pourtant j'aimerais probablement être quelque chose. D'autres amis, qui sont tout autant rien que moi dans cette histoire, s'évertuent à écrire une chanson. Pas de nouvelles du témoin... Que faire ? Cette inaction traduit bien mon état général actuel : je n'agis pas, je ne suis qu'un spectateur. Je ne me lamente pas, j'assume, mais je ne bouge pas.
Est-ce vraiment si important de préparer plein de blagues, casseroles et autres surprises, vues et revues, pour le mariage de son meilleur ami ? Je sais qu'une fois là-bas, je serais pris dans la fête et n'aurait qu'envie de rire. Mais aujourd'hui, c'est bel et bien un texte, une ode au clown et à son couple, à l'amour, que je souhaiterais écrire, plutôt qu'une chanson de poto ou un quiz embarassant... Alors peut-être profiterais-je dans la semaine à venir de cette nouvelle tribune érigée en cette soirée, pour exprimer ce que je ressens pour ce mariage et bouger à ma façon !

Besoin d'expression

Bienvenue dans le monde de la prosaction! Ce néologisme n'existe que depuis quelques minutes. Non, je ne suis pas un génie du néologisme. Celui-ci est venu totalement par hasard, et résume bien ce qu'il y avait au fond de ma pensée à ce moment-là. Peut-être, ce mot, encore dénué de sens, ne vous parle-t-il pas. Comme vous vous en doutez, ce n'est pas mon cas. Alors, oui, je me considère de plus en plus comme un spectateur de ma vie. On ne peut pas dire que je ne fais rien pour autant, mais rien ne me pousse à saisir le manche, et faire remonter l'avion avant qu'il ne s'écrase. Dans mon vol plané où je ne maîtrise plus la direction, ce blog m'apparaît comme un moyen d'agir par la prose (d'où prosaction). Mon côté dépressif se retrouve également là-dedans, via le prozac. Néanmoins, je ne suis pas un dépressif, je suis un dépressionnaire comme beaucoup d'autres... Espérons que cet effort de conscience, puisse me mener à une réflexion constructive, ou tout au moins, à une expression de mon humeur me permettant de la dépasser !