lundi 15 juin 2009

About life... Who I am ?

Ce message est un peu bizarre. Il n'est pas cadré. Je ne sais pas ce que je veux dire en commençant sa rédaction, ni où je veux aller. Je veux simplement laisser aller mes pensées, et les coucher sur ce clavier.

La vie nous offre souvent des occasions de nous remettre en question. Il nous appartient de saisir ces occasions, pour faire de notre existence, autre chose que les limites que l'on se fixe. Ces moments nous permettent également de nous souvenir de nos actes, de les analyser, et de comprendre ce que nous aurions pu mieux faire, ou à quel point tel instant, aussi insaisissable soit-il, était magique. J'ai toujours apprécié le manque d'assurance chez les gens, et leur faculté à afficher leurs doutes. Vivre dans le doute m'amène souvent à culpabiliser de ne pas avancer, de ne pas tout faire pour profiter de la vie qui nous est offerte. Depuis ma rupture il y a plus de 10 mois, mes remises en cause ont été profondes, et m'ont permis de comprendre certaines de mes limites, et de mes erreurs. Je pense avoir beaucoup progressé sur moi durant cette période. Depuis quelques temps néanmoins, je me laisse encore plus aller, et réinstalle une forme de routine. Bien différente de celle d'avant, (encore que), mais je retombe dans ce qui a constitué ma plus grosse erreur dans le passé : ne pas me remettre en question, et me satisfaire de ce que j'ai.

Le mariage du week-end était l'un de ces moments magiques. Un instant de 2 jours qui passe à une vitesse folle. Un instant durant lequel on vit dans une harmonie rare, et où ce que l'on est, peut quasiment s'exprimer à tout moment. Un instant, où l'on a forcément des regrets de ne pas s'être (ou avoir été) plus investi. Un instant où l'on fait partie d'une grande famille, qui n'est pourtant pas la sienne. Ce mariage, pour ceux qui en ont profité pleinement, nous renvoie chacun à ce que nous sommes. Pourquoi ne suis-je pas capable d'offrir de tels moments à mon entourage ? Pourquoi ne me suis-je pas investi ? Pourquoi je ne crois pas à mon mariage ? Toutes ces questions renvoient à la même question : ai-je perdu la faculté de donner ? Ma rupture a-t-elle fait de moi une île surlaquelle je ne souhaite accueillir personne ?

Curieusement ou non, je crois que le cinéma, les séries, les livres qui m'intéressent le plus, sont ceux qui réfléchissent sur ce que l'on fait de notre vie, et nos regrets. Toutes ces années avec mon ex semblaient si évidentes, si faciles. J'étais programmé pour être ce que le clown est définitivement devenu ce week-end : un homme marié, bientôt père, passionné par son boulot, entourés de ses amis et de sa famille, profitant de la vie. Je ne suis plus tout ça. Ma générosité s'est envolée, je ne suis plus ni naïf, ni aveugle. Je n'en sais pas pour autant qui je suis. Je vois probablement dans le clown celui que j'ai été. Une phrase durant la cérémonie à l'église, pleine d'idéalisme a retenu mon attention tout de même : "Sans l'amour, je ne suis rien". Je ne suis pas rien, mais l'amour manque terriblement à ma vie.

Je m'interroge souvent sur les raisons qui nous ont conduit à une rupture. Etais-je déjà une île en construction qui fuyais notre si beau voilier ? Ou bien suis-je resté sur le bateau, qui suite à l'abandon de la moitié de l'équipage, s'est échoué, sur une île perdue ? Je pense de moins en moins avoir quitté le navire. J'ai sans doute trop dirigé la croisière pour qu'elle arrive à bon port. Robert semble d'ailleurs reproduire la même erreur que moi, sans qu'il soit possible de l'en empêcher. Nous somme ce que nous sommes, et il n'est pas possible de refaire l'histoire. Qui serais-je devenu, s'il y a 2 ou 3 ans, j'avais la lucidité d'aujourd'hui ? Un clone du clown ?

J'ai du mal aujourd'hui à dégager un nouveau cap, et à quitter mon île si confortable. Il serait pourtant temps de prendre un risque, et d'affronter certaines de mes peurs. Je ne souhaite pas regarder défiler les mariages comme celui passé. Un cap professionnel inconnu constituerait peut-être un risque qui peut débloquer le reste ? A moins qu'il ne s'agisse d'une nouvelle erreur tant mon emploi actuel me laisse le loisir de faire tant d'autres choses ? Je ne sais que faire, et s'il s'agit là du véritable obstacle. Ne serait-ce pas plutôt ma peur du regard des autres, notamment en qui concerne l'amour, qui constitue ma véritable peur. Cette peur, créée durant ma scolarité, du rejet. Si elle ne s'applique plus dans la société, dans l'amitié, elle existe toujours pour les filles. Comme tout le monde, je n'ai pas le mode d'emploi. Mais même, lorsque je crois possible une relation forte, je ne fais rien pour la faire exister. J'en reste au doute, si lâche, si confortable.

Je demeure sur mon île si hospitalière, sur laquelle on me fournit beaucoup, et l'où je m'investis peu (est-ce vraiment vrai?). A moi de m'affirmer et de découvrir who i am, pour devenir autre chose qu'une île...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire