samedi 20 juin 2009

Overbooked ?

Je crois que c'est une fille qui se la racontait pas mal, qui a marqué ce mot dans ma petite tête. Sans en rajouter, je suis complètement pris depuis deux, trois semaines, sans pour autant faire tant de choses. Ce rythme me fait d'ailleurs exploser, au point que j'en suis à rédiger un message sur ce fabuleux blog un samedi soir... Quelle morne vie ! Roxane, récente pote de pote, a d'ailleurs remarqué cette ouverture de mon moi. Je laisse tout rentrer, tel un yes man, afin de repousser les murs de mon monde un peu plus loin. Ciné, concerts, soirées, je ne refuse rien, à moins que le corps n'avance plus. Négligeance du boulot, pour favoriser la vie, la vraie, celle qui commence à 18h15... Cette vie où l'on ne fait que profiter, sans rien donner, où tout doit être cool, fun, et le plaisir immédiat... Je me complais dans cette vie dénué de sens depuis plus de 6 mois. Je ne crois pas que cela m'ait mené quelque part. Alors à quoi bon ? A quoi bon être cool, fun, flexible, ne pas se prendre la tête, et vivre dans l'instant sans penser aux lendemains, et se diriger toujours en direction du confort facile, de la satisfaction rapide ? Marre de la cool ouesch ouesch attitude finalement...

Un documentaire sportif a retenu mon attention cette après-midi, et m'a remontré une autre manière de vivre. Il s'agissait de Ladji Doucouré et de son entraîneur. Leur relation était très forte, dans le respect, la confiance, l'estime et la fidélité. C'est ce type de relation que l'on rêve d'avoir avec tout un chacun. Peut-être me suis éloigné de ma vraie nature, dont la fidélité est l'une des valeurs. Je cours à tout bout de champs, sans réelle direction, et sans sortir de ma ville d'ailleurs. Je n'en ai pas perdu pour autant mes points de repère fixes que sont ma famille et mes amis. Néanmoins, je crois pouvoir mieux honorer cette fidélité.

Le second point marquant de ce doc, concernait l'exigence de l'entraîneur. S'il l'était avec ses athlètes, il incarnait pour eux la garantie de l'excellence. Toujours à la recherche de nouvelles méthodes ou technologies pour progresser, il me rappelait à quel point j'avais mis de côté ce goût de mieux faire dans mon travail, et peut-être plus largement dans ma vie.

Enfin, et pour ne pas faire oublier aux champions d'où ils venaient, l'entraîneur confrontait ses athlètes au regard des enfants de Dakar. C'est ainsi qu'ils assistèrent à un atelier organisé pour les enfants et leur prodiguèrent leurs conseils. Ce pouvoir de transmission incarné via les enfants, mais surtout via l'entraîneur lui-même, qui n'hésitait pas à manipuler l'état psychologiques de ses protégés, pour tirer le meilleur d'eux-mêmes, représente encore l'une de mes limites. Mon travail devrait me permettre de transmettre ma petite expérience. Tout comme l'excellence, je passe à côté.

Qu'est donc devenu l'homme fidèle qui voulait tendre vers l'excellence et transmettre ? Un mec qui traîne partout où la bonne ambiance s'annonce ? Il n'est peut-être pas trop tard pour se réinvestir dans son travail (et sa vie ?). Ainsi redeviendrais-je un acteur et non plus un spectateur...

1 commentaire:

  1. on est tous un peu spectateur de sa vie a un moment ou a un autre je pense :-)

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